P38 43-2545


Pilote : Sous-Lieutenant Harry H. Greenup

Mission

Date : 27 janvier 1944
Base : Foggia, Italie

Objectif : Escorte de bombardiers
Zone de crash : En mer (-42m), Baie des Lecques, Var, France

Avion

Type : P-38G-15-LO
Serial : 43-2545

Unité : 15th AF, 14th FG

Equipage

PiloteS/LtHarry H. Greenup

6 novembre 1996, baie des Lecques (est de la baie de La Ciotat), 42 mètres de profondeur !

Marcel Camilleri, plongeur professionnel et directeur du Lecques Aquanaut Center, à Saint-Cyr, découvre l’épave d’un P-38 Lightning reposant sur le dos sur un fond sableux. Le bimoteur américain est littéralement recouvert de filets de pêche, et il faudra effectuer plus de 200 plongées sur le site, pour retirer tous ces vestiges enchevétrés avant que l’épave ne retrouve enfin cet aspect fabuleux que nous lui connaissons aujourd’hui.

L’histoire de cet avion est à rapprocher directement avec celle du P-38 de La Ciotat (pilote s/lt James G. Riley), car abattu dans les mêmes conditions, le même jour, à seulement quelques minutes d’intervalles (3 milles marins séparent les deux épaves ) et faisant partie du même squadron, même Fighter-Group !Le 27 janvier 1944 donc, le 14th Fighter Group de la 15th USAAF, équipé de P-38 Lightning, est en escorte de bombardiers quadrimoteurs B-17 venant détruire le terrain d’aviation de Salon-de-Provence.

Nous sommes en plein débarquement des plages d’Anzio, et les alliés piétinent, car les attaques aériennes allemandes sont nombreuses, provenant principalement des bases situées dans les Bouches-du-Rhône.

Le bombardement du terrain de Salon se déroulera sous un terrible barrage de Flak, tandis que la chasse allemande n’est pas en reste : elle est de 3 fois supérieure en nombre à l’escorte alliée !

Un B-17 sera abattu (crash au niveau du péage de Lançon-de-Provence), tandis que 2 P-38 ne rentreront pas… dont celui des Lecques.

Le P-38 des Lecques sera identifié par Marcel Camilleri grâce à la découverte d’une plaque (le radio call number) toujours rivetée sur le tableau de bord. Il s’agissait du P-38 G 15-LO, # 43-2545, piloté par le s/lt Harry H. Greenup.

Contrairement à son malchanceux compagnon de combat qui disparu avec sa machine dans les eaux de La Ciotat, Harry Greenup effectuat un amerrissage parfait, et se retrouva à nager tandis que son avion sombrait. Une vedette s’approcha de lui, arborant un drapeau à croix gammée.

Greenup fut fait prisonnier de guerre et retourna dans son pays natal au mois d’avril 1945.

Destinée tragique après avoir échappé à un combat aérien et survécut à un amerissage en Méditerranée, 11 annéess plus tard, alors marié et père de 4 enfants, Harry Greenup en compagnie de son épouse et de deux amis pert le contrôle de son véhicule dans un virage près de Denver, Colorado, et plonge dans les tumultes du grand fleuve.

Si les deux amis survécurent, les corps sans vie de l’ancien pilote et de son épouse ne seront retrouvés que plusieurs jours plus tard, bien en aval  du lieu de leur accident.

  • Le sous lieutenant Harry H. Greenup
  • De gauche à droite : les sous-lieutenants James (Jim) G. Riley jr, Walter (Walt) King, Jack Lenox, et Harry H. Greenup.
  • Sur cette photo, on apperçoit le moteur droit arraché (dont l’hélice est en drapeau) reposant côte à côte avec le gauche. Ce déplacement est dû à une action de chalutage ancienne. Les volets sont sortis, le train tricycle rentré, prouvant que l’amerrissage a été effectué dans les règles de l’art par le s/lt H. Greenup.
  • © Aéro-Re.L.I.C. / Michel Dune/via M.Camilleri
  • Le nez du P-38 # 43-2545. On devine à l’extême avant, 3 canons : 2 mitrailleuses .50 Browning et le canon central 20 mm International Halverster. Les 2 autres .50 (4 au total) ne sont pas visibles du fait de l’important concrétionnement marin. Malgré sa fragile apparence, l’antenne radio est toujours solidement fixée à ses attaches.
  • © Aéro-Re.L.I.C. / Michel Dune/via M.Camilleri
  • Travail d’équipe, de gauche à droite : JP. Joncheray, P. Castellano, M. Camilleri et P. Becker