B-17 42-31044


Pilote : Sous-Lieutenant Franck G. Chaplick

Mission

Date : 14 fevrier 1944
Base : Foggia, Italie

Objectif : Bombardement de la gare de triage de Vérone, Italie
Zone de crash : En mer (-28m), face à la citadelle de Calvi, Corse, France

Avion

Type : B-17G-1-BO
Serial : 42-31044 “Her Did”

Unité : 15th AF, 340th BS, 97th BG

Equipage

PiloteS/LtFranck ChaplickO-531338
CopiloteS/LtWard H. SkaggsO-740964 
NavigateurS/LtThomas M. CowellO-800994 
BombardierS/LtArmand C. SedgelyO-670268 
RadioT/SgtRobert F. Householder37331759 Tué
Mitrailleur tourelle dorsaleT/SgtFrank E. Bradley16043459 
Mitrailleur arrièreS/SgtTony Duca33325686 Tué
Mitrailleur tourelle ventraleS/SgtOrville F. Grilliot 
Mitrailleur sabord gaucheS/SgtGeorge J. Murphy32364106 Tué
Mitrailleur sabord droitT/SgtJoseph P. Baron33279715

Peu avant l’arrivée sur l’objectif, le 97th Bomber-Group est particulièrement ciblé par la chasse allemande.

Un B-17, portant le serial 42-31044, est alors sévèrement touché par les tirs ennemis. Nous avons retrouvé le pilote de cet appareil, le sous-lieutenant Frank G. Chaplick, qui nous raconta avec précision l’histoire de sa dernière et assez terrifiante mission :

Rapport de F. Chaplik : lors de notre approche sur l’objectif, le groupe dut effectuer un virage plus prononcé sur la gauche pour corriger l’angle d’attaque prévu au plan de vol. Notre avion se trouvant sur l’aile droite de la formation, je me suis retrouvé décalé et surtout isolé, pour éviter un possible risque de collision un certain laps de temps. Cela nous fut fatal, car notre B-17 fut prit à partie par les tirs ennemis.

Avec 2 Moteurs en feu et un troisième qui toussotait, il ne nous restait plus grand chose à faire, sinon s’accrocher aux commandes…

Malheureusement, notre opérateur-radio et le mitrailleur de sabord avait été tué durant l’attaque. Tout aussi terrible, notre mitrailleur arrière eu juste la force de nous informer par l’interphone qu’il se mourrait.

Soudainement, un Me-109 eut la mauvaise idée de venir voler de concert quelques instant avec nous et sur notre gauche !

Immédiatement, le navigateur dirigea les deux 50 de la tourelle de menton sur lui et le cribla littéralement d’impacts.

L’appareil allemand piqua du nez en dégageant un long panache de fumée noire, tandis que des P-47 arrivèrent fort heureusement à la rescousse stoppant net le combat.

L’un d’eux nous escorta et nous prîmes un cap direct sur la Corse.

Là, un appel à la tour de contrôle de Calvi nous fit savoir que la piste était limite pour recevoir un appareil endommagé de notre envergure.

Je décidais alors, malgré nos 2 moteurs maintenant coupés (le feu ayant été éteint grâce aux extincteurs d’ailes), de faire un premier passage pour évaluer le terrain. Nous retrouvant de nouveau sur la mer, j’effectuais au jugé notre approche finale lorsque le troisième moteur touché s’arrêta sans avertir.N’ayant plus assez de puissance à ce moment précis et perdant imédiatement de l’altitude, je n’avais plus qu’un seul choix : amerrir.

C’est ainsi que je posais le B-17 sur les flots, très proche et face à la citadelle de Calvi. L’avion ne se cassa pas durant l’opération, et flottât quelques minutes, ce qui nous permis de l’évacuer, hormis les 3 mitrailleurs tués durant l’attaque et dont les corps coulèrent avec l’épave.

Après cette difficile mission, le sous-lieutenant Chaplick retourna définitivement aux USA, la guerre, pour lui, était terminée.

Plus d’informations ici : uswarmemorials.org

  • Géraldine et Franck Chaplick le jour de leur mariage : 17 Janvier 1943
  • Le B-17 vient de couler. On devine encore la flaque d’hydrocarbures, sur la droite, ainsi que le bateau de sauvetage (Air sea rescue britannique) qui arrive. L’équipage a pris place dans un des deux dinghies, et rentrera tranquillement à la rame…
  • L’équipage à Calvi. le même jour. Franck Chaplick est le premier à droite

Aujourd’hui, l’épave du B-17 du sous-lieutenant Franck Chaplick, est une des plus belles à visiter. Elle repose par seulement 28 mètres de profondeur.

A une époque, certaines personnes avaient eu l’idée de remonter l’épave pour en vendre l’aluminium. C’est durant une telle opération, que l’épave fut brisée. Plus tard, un plongeur découvrit un portefeuille qui avait appartenu à l’un des mitrailleurs tués.

Depuis une dizaine d’années maintenant, des plongeurs se sont aussi attaqués aux pales des hélices… tandis que le poste de pilotage a dernièrement été arraché par une ancre. Dommage!

Les photos ci-dessous ont été prises par JP. Joncheray.

  • Vue du B-17 de face
  • Vue de l’interieur de poste de pilotage côté pilote
  • La plongeuse, Anne Lopez, située à l’empacement de la tourelle dorsale, tient dans sa main droite le parachute de l’opérateur radio tué durant l’attaque
  • Le moteur N° 3 qui tournait encore lors de l’amerrissage
  • Le moteur N° 4