C-47 42-24096


Pilote : Capitaine Edward B. Eden

Mission

Date : 4 mars 1954
Base : Hann AFB, Allemagne

Objectif : Transfert de personnel Rome, Italie => Bitburg, Allemagne
Zone de crash : Mont Bolofré, St Etienne de Tinée, Alpes-Maritimes, France

Avion

Type : C-47 A
Serial : 42-24096
Unité : HQ/12th USAF, 50th FW.

Equipage

PiloteCaptEdward B. EdenEAO.935493Tué
Copilote/Radio/NavigateurCaptJoe M. NunnelyEAO.812239Tué
PassagerA/3Charles L. BlantonTué
PassagerA/1Donnie A. LewisTué
PassagerLtKenneth J. IngallsTué
PassagerS/LtLeonard W. WoodTué
PassagerLtHugh II Burnett Jr.Tué
PassagerS/SgtGilbert E. FordTué
PassagerS/LtJames E. BowersTué
PassagerA/2Wayne E. HammetTué
PassagerA/1John H. BerrymanTué
PassagerA/1Thomas H. CarterTué
PassagerA/1Marshal W. RandolphTué
PassagerA/1Robert D. EllisTué
PassagerS/SgtManley D. Mc IllwainTué
PassagerA/1Kenneth B. BlakeTué
PassagerA/1Lloyd E. AkinTué
PassagerHyrum CannonInge Bell ACTué
PassagerGene H. OlsonInge Bell ACTué
PassagerRoger ProspertDir. Tec. Bell ACTué

Tôt dans la matinée du 4 mars 1954, un bimoteur C-47 de l’USAF décolle de la base aérienne de Wheelus, Tripoli, Libye, pour se rendre à Bitburg en Allemagne. Au préalable, sa mission consiste à embarquer 15 officiers et sous-officiers américains ainsi que 3 civils (2 ingénieurs et un haut responsable de l’avionneur Bell Aircraft corp) sur l’aéroport de Rome-Ciampino en Italie.

De Rome-Ciampino, le Dakota devra traverser la Méditerranée en direction de la Corse, puis se diriger vers Marseille, avec la remontée de la vallée du Rhône pour atteindre l’Allemagne. Ce sont les mauvaises conditions climatiques du moment sur les Alpes, qui avaient imposées ce plus long trajet pour rallier Bitburg.

A 11 heures 27, l’ordre de décoller est donné de Rome-Ciampino. A 12 heures 42, le Dakota est à la verticale de Bastia, en Corse, et les échanges radio entre le contrôle de Rome sont bons. D’ailleurs, Rome confirme à l’appareil de passer et rester en contact avec le secteur de contrôle de Marseille.

Mais côté météorologie, la dégradation a été plus rapide que prévue. D’importantes et épaisses couches nuageuses barrent maintenant la route au bimoteur américain. La Corse est aussi touchée par ces effets atmosphériques, tout comme le sud de la France et le secteur alpin. Un vent glacial vient aussi perturber le vol.

A partir de là, l’équipage du C-47 va se retrouver isolé dans les nuages, sans point de repère, et comble de malchance, va perdre, malgré de fréquents essais (réciproques avec les contrôles terrestres) tout contact radio.

Naviguant aux instruments, sans visibilité, le C-47 va remonter une grande vallée en direction du nord (est-ce que cette « grande vallée » a pu être prise par erreur pour la vallée du Rhône) ?

Puis, plus aucun signal ne sera donné par l’avion. Le pic du Mont Carbonel est désormais devenu son tombeau.

Les premières traces de l’épave seront repérées le lendemain, grâce à Etienne Galleon, un chasseur de chamois local, qui la veille, alors que la vallée de la Tinée était sous la neige, avait entendu un vrombissement de moteurs suivi d’une explosion sur le secteur de Delmandols.

Et ce ne sera que le 7 mars, que les premiers sauveteurs arriveront enfin au niveau de l’épave, après plus de 4 heures d’une ascension dangereuse, dans une couche de neige fraîche, tout près du sommet du Bolofré.

Tout sera alors mis en œuvre par les autorités françaises et américaines pour faire la lumière sur cet accident qui fit 20 victimes.

Au mois d’août 2006, la municipalité de Saint-Etienne-de-Tinée fera élever, face à la chapelle de Demandols, sur la piste menant au Bolofré, un monument pour rappeler le souvenir de ce tragique accident.

  • Vestige de l’aile gauche (Photo Dr. Jean-Marie Jouglard)
  • L’empennage brisé du C-47 avec encore son serial number. Photo prise par le Dr. J.M Jouglard, une des premières personnes à avoir atteint l’épave après l’accident
  • 1995, une des deux hélices du C-47 Dakota ayant glissé jusqu’au pied du Bolofré (Photo P. Castellano)
  • Train de roue principal détruit reposant non loin de l’hélice (Photo B. Cyvoct)
  • Monument réalisé par le sculpteur Victor Fabre à la demande de la municipalité de St Etienne de Tinée (Photo Marcel Murris)