Le B-24 Liberator de Courthézon, Vaucluse, France
Pilote : sous-lieutenant Rodes S. Parrish
 
Mission
Date
Base
 
 
Objectif
Bombardement de la gare de Nîmes
Zone de crash
Quartier Saint-Laurent, Courthézon, Vaucluse, France
Avion
Type
B-24G-5-NT
Cliquer pour agrandir
Serial
42-78092 "Old Gran-Dad's Dream"
Unité
15th AF, 55th BW, 464th BG, 777th Squadron
1
Pilote
S/lt
Rodes S. Parrish
0-687756
Tué, USA
2
Copilote
S/lt
Ralph T. Baker
0-750312
Tué, Draguignan
3
Navigateur
S/lt
Frank J. Staron
0-698630
Tué, Draguignan
4
Bombardier
S/lt
Jesse D. Ward
0-694985
Tué, USA
5
Radio
T/sgt
Robert L. Wise
15107423
Tué, Draguignan
6
Mitrailleur-mécanicien
S/sgt
Paul L. Bunnell
35414888
Tué, USA
7
Mitrailleur
S/sgt
Edward J. Alfano
39326639
Tué, Draguignan
8
Mitrailleur
S/sgt
Louis Bugaisky
36718620
Tué, Draguignan
9
Mitrailleur
S/sgt
Hershel H. Hudgins
35652757
Tué, USA
10 Mitrailleur S/sgt James C. Johnston 36562984 Tué, Draguignan

En fin de matinée du samedi 27 Mai 1944, alors que plusieurs formations de bombardiers quadrimoteurs américains B-24 Liberator survolent le village de Courthézon, au Nord d’Avignon, en direction de leur objectif, la gare de Nîmes, un appareil est touché de plein fouet par la Flak lourde et littéralement disloqué par l'explosion qui s'ensuivie.

Une pluie de vestiges incandescents va ainsi aller s'écraser sur un large périmètre du quartier Saint-Laurent, localisé au sud-est de Courthézon, des dix jeunes aviateurs américains qui composaient son équipage aucun ne survivra.

Parmi les six objectifs (moyens de communication) du sud de la France ce jour là, était inclus le complexe ferroviaire de Nîmes.

Ainsi, les stratèges de la 15th USAAF ont-ils dirigé pour cela un Bomber-Wing entièrement composés de B-24 Liberator, le 55ème.

Ordre d’organisation par groupe : 460th BG composé de 33 B-24 sur 36 prévus (3 appareils en effet ne purent prendre part au raid de par divers ennuis techniques) qui attaqueront l’extrême Ouest de la gare, soit les ateliers de réparation et la rotonde à l'altitude de 6600 mètres.

- 465th BG : présentant 29 avions sur 35 prévus (6 ayant dû abandonner la mission) qui bombarderont l'Est de la gare, là où les voies se séparent pour rallier Avignon et/ou Tarascon, à une altitude variant de 6300 à 6400 mètres

- 464 BG : 28 avions (7 étant retournés à la base) devront détruire le centre du triage aux altitudes de 6000 et 6500 mètres.

- 485 BG : avec 37 avions comme prévu par le plan de vol, qui auront à charge d'attaquer le quart Est de la gare à l'altitude de 6000 mètres.

Pour escorte, le 55 ème Wing aura à ses côtés les P-38 Lightning et P-51 Mustang du 306 ème Fighter Wing devant prendre place au sein de la formation à vue du Cap Roux sur les côtes françaises de l’Estérel.

Chaque appareil emporte 2 tonnes de bombes de 500 pounds (environ 226 kgs, soit 8 bombes par quadrimoteur).

Après avoir traversé la Méditerranée, les avions américains dépassent les côtes françaises, puis s'enfoncent dans les terres. Le survol d'Avignon effectué, le mont Ventoux est laissé sur tribord tandis que la formation entame un large virage en direction du Sud/Ouest, vers leur I.P (initial point).

C’est le moment que choisi la défense anti-aérienne allemande pour entrer en action.

Plusieurs quadrimoteurs des 460 et 465 BG ouvrant la voie ont déjà été touchés. Cela veut dire que les artilleurs allemands ont très bien calculé leur visée.

Lorsque se présente le 464 BG dans sa course à l'objectif, les tirs de Flak sont encore plus nourris.

Il est un peu plus de 10h15, lorsqu'un B-24 est violemment touché sous son aile droite, entre les moteurs 3 et 4. Immédiatement, l'explosion a pour effet de sectionner l'aile droite et faire s'affaisser l'appareil du même côté, l'ammenant à s'engager dans un violent tonneau.

Le Liberator passe soudainement sur le dos en piquant du nez, alors que d'énormes flammes en jaillissent.Une seconde explosion se produit alors faisant littéralement éclater la cellule. Dès lors, seul des débris incandescents et éparpillés dans le ciel provençal vont aller se disperser sur un périmètre de 3 km, centré sur le quartier Saint-Laurent, à Courthézon.

Cliquer pour agrandir
Cliquer pour agrandir
Cliquer pour agrandir

Neuf corps carbonisés seront retrouvés à même le sol, dont un dans la salle à manger d’une ferme… Ce dernier sans vie, ayant traversé la toiture.

Cinq de ces neuf aviateurs seront immédiatement identifiés avec certitude, les quatre autres ne l’étant qu’après le débarquement allié sur les côtes Provençales.

Dans le ciel descend lentement un aviateur accroché au bout de son parachute ouvert, malheureusement, ce sera aussi à un homme déjà décédé, que les allemands auront affaire.

Le B-24 Liberator qui venait de s’abattre en flammes était le B-24 G 5-NT serial 42-78092, dépendait du 777th squadron, 464th BG ,baptisé par son équipage qui le convoya d’ailleurs des USA "Old Gran-Dad's Dream".

Le 5 octobre 1996, et faisant suite au travail de recherches de notre équipe, le MVCG de Courthézon faisait élever, non loin du site de l'écrasement, une stèle à la mémoire de cet équipage.

 

Cliquer pour agrandir
Cliquer pour agrandir

Durant la cérémonie, un C-135 ravitailleur fît un passage à basse altitude suivi par un Mirage 2000 qui était lui, escorté par deux Alpha-Jet de la Patrouille de France, tandis qu'un bombardier U.2. basé à Istres, fermait la marche.

© Copyright Aéro-Re.L.I.C. / B. Cyvoct 2004. Tous droits réservés.